Substances / Le mercure

Le mercure

Le méthylmercure (la forme organique du mercure) est facilement absorbé par l’organisme, surtout par l’alimentation : il peut circuler dans les tissus du corps humain, atteindre le cerveau et le fœtus dans lesquels il s’accumule. Le mercure inorganique, sous forme vapeur, est transporté par l’air et peut être inhalé par les poumons.

Le mercure est rejeté dans l’environnement surtout par les centrales thermiques au charbon, mais aussi par les mines, les fonderies et diverses autres industries. Le mercure est persistant dans l’environnement ; il peut voyager sur de longues distances dans l’atmosphère et dans l’eau et s’accumuler dans les sols et les sédiments des lacs et rivières.

On retrouve du mercure dans :

 des appareils de mesure ou de contrôle, piles, amalgames dentaires, ampoules et tubes fluorescents,

 des crèmes éclaircissantes pour la peau, onguents antiseptiques, vaccins, gouttes pour les yeux.

Il est connu depuis longtemps que le mercure est neurotoxique et génotoxique tant chez l’animal que chez l’homme :

 Chez les animaux, en particulier les prédateurs comme les huards et les loutres, la contamination au mercure entraîne la diminution de la reproduction, de la croissance, du neurodéveloppement et de l’aptitude à apprendre, ainsi que des troubles du comportement, ce qui fragilise ces populations.

 Chez l’humain, il affecte le développement neuromoteur des enfants exposés pendant ou après la grossesse, causant un déficit dans la motricité fine, la coordination, l’attention, la mémoire verbale, la vision. Les adultes exposés par l’alimentation ou dans le travail peuvent présenter des troubles neurologiques et rénaux.

Le mercure est aussi considéré comme un perturbateur endocrinien : le méthylmercure semble affecter certaines fonctions thyroïdiennes durant la grossesse.

Le mercure se bioaccumule et se bioamplifie dans la chaîne alimentaire. On le retrouve donc en plus grande concentration dans les animaux prédateurs : poissons prédateurs (requin, thon, brochet, doré, maskinongé...), mammifères carnivores terrestres ou marins.

L’absorption humaine de mercure se fait majoritairement par la consommation de poissons d’eau douce ou de poissons et produits de la mer contaminés par le méthylmercure. Il faut donc choisir en priorité les espèces les moins contaminées, et diminuer sa consommation d’espèces plus contaminées (voir la section Votre exposition / Cuisine et alimention / Les poissons).
Santé Canada publie des recommandations visant entre autres les femmes enceintes et les enfants. Voir Le mercure : Votre santé et l’environnement, Outil de ressources . On peut aussi consulter le Guide de consommation du poisson de pêche sportive en eau douce (Gouvernement du Québec).

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  • Les alkylphénols

    Les alkylphénols sont présents dans les détergents, les cosmétiques, les produits de nettoyage et une large gamme de produits industriels. Leurs effets sur la vie aquatique sont très graves et les études en laboratoire ont démontré qu’ils imitent les œstrogènes.

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  • Le plomb

    Au Canada, les concentrations de plomb dans l’air de la plupart des villes canadiennes sont maintenant en dessous de la limite pouvant être détectée, résultat de l’interdiction d’ajouter du plomb comme additif dans l’essence des voitures. Pourtant, le plomb reste présent dans un grand nombre de produits de consommation, ce qui est particulièrement préoccupant pour la santé des enfants. Il y a un consensus mondial des experts pour affirmer qu’aucun niveau d’exposition au plomb n’est sécuritaire.

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  • Le resorcinol

    Le résorcinol est une matière de base entrant dans la fabrication de résines phénoplastes (résines formaldéhyde-résorcinol) utilisées essentiellement dans l’industrie du caoutchouc et des pneumatiques et dans l’industrie du bois pour la fabrication de colles. On le retrouve aussi dans des produits capillaires, des produits pharmaceutiques, comme ingrédient dans certains produits agrochimiques ou utilisé comme ignifugeant.

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  • Le triclosan

    Le triclosan est un produit de synthèse utilisé depuis plus de 30 ans comme anti-bactérien, antifongique, antiviral, antitartre et agent de conservation. La communauté scientifique et les groupes environnementaux contestent l’innocuité et le caractère inoffensif de cette substance. En effet, le triclosan peut perturber le fonctionnement de la thyroïde chez l’humain. De plus, il se dégrade en composés toxiques, cancérigènes, bioaccumulables et persistants.

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  • Le BHA et le BHT

    L’hydroxyanisol butylé (BHA) et le butylhydroxytoluène (BHT) sont deux additifs alimentaires qui protègent les aliments gras contre l’oxydation. On les retrouve aussi dans les cosmétiques, pour la même raison. Ils sont classés parmi les cancérigènes en Californie et interdits dans certains pays. On s’inquiète de leur toxicité et de leur activité œstrogénique.

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  • Le bisphénol A (BPA)

    Le bisphénol A (BPA) est présent dans de nombreux produits d’usage courant. Il s’agit d’un des constituants des plastiques rigides tels que le polycarbonate. La capacité du BPA à imiter l’œstrogène est bien documentée.

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  • Le cadmium

    Par rapport au reste de la population, les fumeurs sont plus exposés au cadmium présent dans le tabac. Le cadmium est un cancérogène associé au cancer du poumon. Toute la population en absorbe également, en quantités très faibles, par l’alimentation, ainsi que par l’air et l’eau. L’exposition au cadmium est connue pour causer des dommages aux poumons, aux reins et aux os (ostéoporose).

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  • Le téflon et les composés perfluorés

    Les composés perfluorés (PFC), tels que le téflon, ont la propriété de repousser l’eau, les matières grasses et la poussière. Cela justifie leur utilisation comme antiadhésif, imperméabilisant et protecteur. Les PFC sont persistants et s’accumulent dans les êtres vivants, causant des problèmes de développement et de la reproduction ainsi que des troubles du métabolisme. Ils sont cancérigènes et agissent sur les hormones thyroïdiennes.

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  • Les ignifuges bromés (PBDE)

    En prévenant la naissance des flammes dans le mobilier et les appareils électroniques, les ignifuges bromés (PBDE) donnent une impression de sécurité. Cependant, on constate de nos jours que les êtres vivants de tout le globe ont accumulé des PBDE dans leur corps. Ils influent sur les hormones thyroïdiennes et causent principalement des troubles du comportement et une réduction de la fertilité.

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  • Les parabènes

    Afin d’éviter la croissance de bactéries et de moisissures dans les cosmétiques, les parfums, les produits de soins personnels, les aliments ou certains produits pharmaceutiques, on y ajoute des parabènes. Cette famille de substances se retrouve dans 80 % des produits de soins personnels.

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  • Les phtalates

    Les phtalates ont deux usages principaux : ils assouplissent les plastiques et ils stabilisent les parfums. Or, à la maison, les objets de plastique et les produits parfumés sont légion. Les phtalates bloquent l’effet de la testostérone, imitent les œstrogènes et modifient la production d’hormones thyroïdiennes.

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© Lise Parent, 2009