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La cuisine et les ustensiles de cuisine

Cuisiner et conserver les aliments n’a jamais été aussi facile. Des contenants en plastique aux casseroles antiadhésives, nombre d’ustensiles performants ont transformé notre façon de préparer les aliments. Mais a-t-on troqué la sécurité pour la facilité ?

Les biberons
Les biberons ont fait la manchette en 2008. Le bisphénol A, un œstrogène synthétique présent dans le plastique dont ils sont fabriqués, se retrouvait dans 90 % des biberons utilisés au pays. La quantité de bisphénol A transférée dans le lait des nourrissons augmente considérablement lorsque le biberon est chauffé. Les biberons et autres produits en plastique à éviter parce qu’ils contiennent du bisphénol A sont identifiés par le symbole de récupération accompagné du numéro 7 et des lettres PC sur le fond du contenant. En l’absence de symbole, il faut contacter le fabricant pour obtenir l’information sur la matière plastique employée.

Les conserves et les canettes
Le bisphénol A se cache aussi à l’intérieur des boîtes de conserve métalliques et les canettes d’aluminium, y compris dans celles qui contiennent les préparations liquides pour nourrissons, dans le plastique dur qui en recouvre l’intérieur. Ce plastique sert à prévenir la contamination des boîtes de métal et à préserver le goût des aliments.

Il existe des résines sans bisphénol A, mais l’industrie nord-américaine ne les a pas encore bien intégrées dans sa production. Les Japonais ont pris de l’avance en la matière, grâce à des mesures volontaires de l’industrie.

Les pellicules et contenants de plastique
Les phtalates se retrouvent surtout dans les plastiques. Ils sont aussi présents dans nombre d’emballages, pellicules de plastique ou d’aluminium.

En présence d’aliments gras ou sous l’effet de la chaleur, les phtalates passent du plastique aux aliments.
C’est souvent ce qui arrive lorsqu’un repas est chauffé au four à micro-ondes. Même les contenants de plastique désignés par les fabricants comme pouvant aller au four à micro-ondes laisseraient s’échapper des contaminants nocifs pour la santé, notamment le bisphénol A.

L’identification des plastiques
Les plastiques sont composés de différentes résines identifiées par un symbole triangulaire accompagné d’un numéro allant de 1 à 7 et d’une abréviation correspondant à la matière employée. Les symboles apparaissent sur les contenants de plastique. Seuls trois d’entre eux nous intéressent au titre des perturbateurs endocriniens.

3 V ou polychlorure de vinyle – matière plastique à laquelle sont ajoutés des phtalates.
6 PS ou polystyrène – matière plastique pouvant dégager du styrène dans les aliments.
7 PC ou polycarbonate – matière plastique qui libérerait du bisphénol A.

Les casseroles antiadhésives
Le revêtement antiadhésif des casseroles est fait de téflon, lequel contient des composés perfluorés (PFC) reconnus comme cancérigènes et perturbateurs endocriniens. Ces composés se retrouvent également dans les emballages alimentaires cirés, notamment dans les sacs de maïs soufflé pour micro-ondes. En fait, ces polluants organiques persistants sont si répandus qu’ils sont décelables dans la plupart des êtres vivants, du pôle Nord au pôle Sud.

Santé Canada prévient que l’enduit antiadhésif ne doit pas être chauffé à plus de 350 °C ou 650 °F. Les vapeurs qui s’en dégagent alors peuvent être irritantes ou toxiques. Pour sa part, le Environmental Working Group (EWG) suggère de se débarrasser graduellement des ustensiles de cuisine contenant du téflon et même, si possible, de les remplacer par d’autres moins dangereux le plus rapidement possible.

Les ustensiles dont l’enduit de téflon est rayé ou abîmé ne devraient plus être utilisés : les PFC s’en échappent plus facilement et se retrouvent en plus grande quantité dans les aliments qui y sont cuits.

De nouveaux enduits ne contenant pas de composés perfluorés sont mis en marché. On peut aussi utiliser les poêles et casseroles en acier inoxydable ou la fonte émaillée de céramique, deux choix plus sécuritaires que le téflon.

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  • Pour une cuisine sécuritaire

    Les humains sont situés tout en haut de la chaîne alimentaire. Cela signifie que les polluants accumulés par chacun des maillons de la chaîne se retrouvent dans leur corps. Qui plus est, les aliments que nous consommons sont traités puis transformés, ce qui ajoute au passage des dizaines de produits synthétiques au menu.

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  • Les fruits et légumes

    Les pesticides sont à la tête du classement des perturbateurs endocriniens : il s’agit de la famille de produits chimiques la plus représentée dans la liste des perturbateurs endocriniens et la plus étudiée. Les lois sur l’agriculture encadrent l’utilisation des pesticides, mais on en détecte tout de même des résidus dans les fruits et légumes.

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  • Les poissons

    De loin la plus connue et la plus étudiée, la contamination des poissons par le mercure suscite des craintes, avec raison. Toxique pour le système neurologique, le mercure est libéré dans l’environnement, au Canada et aux États-Unis, surtout par les centrales au charbon et les centrales hydroélectriques. Il s’accumule dans la chair des poissons en se fixant aux protéines.

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  • Les viandes et produits laitiers

    Les produits animaux consommés chaque jour exposent à une variété de perturbateurs endocriniens. Qu’ils proviennent de l’environnement de l’animal, de ses conditions d’élevage ou du traitement qu’on fait subir aux viandes et aux produits laitiers, mieux vaut être bien renseigné pour les éviter.

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  • L’eau

    Depuis vingt ans, de plus en plus de produits pharmaceutiques et de produits utilisés pour les soins d’hygiène et de beauté sont rejetés dans l’environnement. Cela met en péril non seulement la qualité de l’eau, mais aussi la santé des gens.

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  • Quelques conseils

    Du choix des aliments à leur préparation, voici quelques conseils pour éviter de s’exposer aux perturbateurs endocriniens.

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© Lise Parent, 2009